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En une semaine, plus de 1% des Français ont été confirmés positifs au Covid-19

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 8 juillet 2022 (APMnews) - Tous les indicateurs virologiques et hospitaliers liés au Covid-19 sont en augmentation sur la semaine du 27 juin au 3 juillet, notamment le taux d'incidence national qui dépasse la barre des 1.000 cas pour 100.000 habitants -soit 1% des Français-, selon les données publiées jeudi par Santé publique France (SPF) dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire.
Le taux d'incidence national est de 1.153 cas pour 100.000 habitants, soit une augmentation de 55% par rapport à la semaine précédente. En une semaine, il y a eu 774.065 nouveaux cas de Covid-19 confirmés.
Cette augmentation du taux d'incidence est "particulièrement élevée" chez les 20-39 ans, dépassant les 1.500 cas/100.000 habitants.
En France métropolitaine, le taux d'incidence a fortement augmenté dans toutes les régions, et dépasse notamment les 1.200 cas pour 100.000 habitants en Ile-de-France (+33%), Bretagne (+58%), Occitanie (+59%) et Pays de la Loire (+77%).
En Outre-mer, la situation est plus contrastée: le taux d'incidence continue d'augmenter en Guadeloupe (+41%, 1.039/100.000) alors qu'il poursuit sa baisse en Martinique (-24%, 1.129/100.000).
A l'échelle nationale, le nombre de reproduction R se maintient à 1,45.
En conférence de presse, Didier Che, de l'Institut de veille sanitaire (InVS), a estimé que le pic de contamination de cette septième vague était "difficile à prédire", et que cela allait "dépendre des mouvements de populations" dans les semaines à venir.
L'enquête flash datée du 20 juin confirme que le sous-lignage BA.5 d'omicron continue de remplacer le sous-lignage BA.2. Ils représentent respectivement 67% et 25% des séquences analysées.
Un rapport de Santé publique France publié jeudi précise que, lors de la semaine du 13 au 19 juin (pendant laquelle la circulation du virus était déjà en augmentation, cf dépêche du 24/06/2022 à 13:53), 12% des nouveaux cas confirmés étaient des cas possibles de réinfections. Ce nombre est en "forte augmentation depuis fin 2021", a commenté SPF vendredi en conférence de presse.
Ces réinfections sont majoritairement causées par les sous-lignages BA.4 et BA.5 du variant omicron. Parmi l'ensemble des cas de réinfections, 44% concernent des personnes déjà infectées par omicron depuis le 1er janvier 2022 (sous-lignage BA.1 ou BA.2). Vincent Auvigne, de SPF, a précisé que des travaux étaient en cours pour connaître la gravité des cas de réinfections, ajoutant que les premiers résultats sont "rassurants" grâce à "une immense majorité de cas bénins".

Les hospitalisations augmentent, la vaccination stagne

Le nombre de recours pour suspicion de Covid-19 a également augmenté entre le 27 juin et le 3 juillet, avec 7.934 actes SOS Médecins (+47%) et 7.831 passages aux urgences (+36%).
Au niveau hospitalier, il y a eu 5.953 nouvelles hospitalisations de patients Covid-19 (+16%). A date du 5 juillet, 17.117 patients Covid-19 étaient hospitalisés en France, dont 39% pour un autre motif que le Covid-19.
Le taux d'hospitalisation était le plus élevé chez les 90 ans et plus (+27%, 93,3 cas/100.000 habitants), note Santé publique France. Régionalement, les taux d'hospitalisation les plus élevés étaient constatés en Corse (13,1/100.000), Bretagne (11,1/100.000) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (10,8/100.000), ainsi qu'en Guyane (10,7/100.000) et en Martinique (10/100.000).
Le nombre d'admissions en services de soins critiques a également augmenté de 17% avec 550 nouvelles admissions, pour un total de 1.018 de patients Covid-19 en services de soins critiques en France à date du 5 juillet.
Il y a eu 270 nouveaux décès de patients Covid-19 à l'hôpital ou dans un établissement ou service médico-social (ESMS), soit une augmentation de 12%.
A propos de la vaccination Covid-19, SPF estime qu'elle "progresse assez peu", notamment du côté du nombre d'injections de deuxième dose de rappel jugé "faible et insuffisant" chez les personnes éligibles. Cette deuxième dose de rappel n'a été reçue que par 26,5% des 60-79 ans éligibles et 33,7% des 80 ans et plus éligibles.
Enfin, SPF rappelle, à titre préventif, que le respect des mesures de protection est "essentiel, notamment pour protéger les populations les plus vulnérables", dans un contexte estival propice à une augmentation de la circulation du virus.
pl/fb/ed/APMnews

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