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L'Anses se penche sur une nouvelle étude établissant un lien entre la consommation d'édulcorants et les accouchements prématurés

MAISONS-ALFORT (Val-de-Marne), WASHINGTON, 14 août 2012 (APM) - L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a annoncé mardi sur son site internet qu'elle allait examiner une nouvelle étude établissant un lien, quoique faible, entre la consommation de boissons à base d'édulcorants et les accouchements prématurés.
Cette étude norvégienne a été publiée le 1er août dans la version électronique accélérée de l'American Journal of Clinical Nutrition.
L'étude a porté sur 60.761 femmes enceintes qui ont répondu au milieu de leur grossesse à un autoquestionnaire sur la fréquence de leur consommation de boissons carbonées ou non sucrées avec du sucre classique ou avec un édulcorant ainsi que la fréquence de leur prise de boissons chaudes sucrées avec un édulcorant.
Elle a montré qu'une consommation élevée de boissons sucrées tant avec du sucre classique qu'avec un édulcorant était associée à un risque accru d'accouchement prématuré.
Ce risque était même plus élevé avec le sucre classique (odds ration OR de 1,3) qu'avec les édulcorants (OR de 1,1), pour une consommation de plus d'une cannette ou bouteille par jour.
Une étude danoise publiée en septembre 2010 dans la même revue avait mis en évidence une association similaire pour les édulcorants uniquement, mais avec un risque supérieur de 38% pour une consommation d'une cannette par jour. En revanche, elle n'avait montré aucune augmentation du risque d'accouchement prématuré avec la consommation de boissons sucrées avec du sucre classique, rappelle-t-on (cf dépêche du 13/01/2011 à 12:58).
Début 2011, l'Anses avait estimé que cette étude, tout comme une autre italienne chez l'animal sur l'aspartame, n'invitaient qu'à des travaux scientifiques complémentaires (cf dépêche du 01/02/2011 à 16:48).
Puis l'agence s'est auto-saisie de l'évaluation des risques et bénéfices nutritionnels de l'ensemble des édulcorants intenses. Cette évaluation est en cours et un premier point d'étape a été publié en juin traitant spécifiquement des effets de la consommation de ces édulcorants chez la femme enceinte.
"Ce travail n'a pas permis de conclure sur le risque potentiel, faute d'un nombre suffisant d'études chez la femme enceinte. En ce qui concerne le bénéfice, aucun intérêt nutritionnel, propre à la consommation d'édulcorants intenses pendant la période de grossesse, n'a été démontré", indique l'Anses, dans son point d'information diffusé mardi.
(The American Journal of Clinical Nutrition, publication électronique accélérée, 1er août)
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