dépêche

 - 

Pas de risque accru de second cancer primaire chez les patients greffés ayant déjà eu cancer

WASHINGTON, 11 juillet 2006 (APM) - Les patients greffés ayant eu un premier cancer ne semblent pas présenter de risque accru de second cancer primaire, montre une étude italienne.
Les patients ayant eu une greffe d'organes sont exposés à un risque trois à quatre fois plus élevé de développer un cancer au cours de leur vie par rapport à la population générale, en raison des traitements immunosuppresseurs qu'ils reçoivent et des infections virales auxquelles ils sont exposés.
Mais l'incidence des seconds cancers primaires n'avait jamais été étudiée chez les patients greffés, bien que ces patients soient suivis régulièrement et que leur survie augmente, justifiant une telle préoccupation.
Une équipe italienne a étudié l'incidence des seconds cancers primaires au sein d'un réseau de cohortes de patients ayant bénéficié d'une greffe de rein, de foie, de poumon ou de coeur.
Sur 7.636 patients greffés entre 1970 et 2004 totalisant un suivi de 51.819 personne-années, 499 ont développé un premier cancer et 22 d'entre eux un second cancer primaire (0,3% sur l'ensemble de la population et 4% pour les patients ayant eu un cancer), soit une incidence annuelle de 98,6 pour 10.000 personne-années pour le premier cancer et de 3,9 pour 10.000 personne-années pour le second.
L'incidence annuelle des seconds cancers primaires chez les patients greffés était de 107,8 pour 10.000 personne-années, ce qui donne un ratio d'incidence standardisée de 1,1 sans différence significative.
Parmi les tumeurs solides, l'association la plus fréquente était celle d'un cancer du rein suivi par un cancer de la peau, tandis que parmi les maladies lymphoprolifératives, deux cas de lymphomes non hodgkiniens ont été suivis par un sarcome de Kaposi et un cancer du rein.
Un autre patient a eu une maladie de Hodgkin puis un lymphome non hodgkinien.
Globalement, les cancers de la peau étaient les plus fréquents (11 cas), puis ceux du foie et du rein (deux cas chacun).
"Notre étude n'indique pas un risque accru significatif de second cancer primaire chez les patients transplantés ayant déjà eu un cancer", concluent les auteurs.
Par conséquent, il ressort de cette étude que des procédures de dépistage régulier devraient être appliquées aux patients transplantés ayant eu un cancer mais rien n'indique qu'un dépistage plus fréquent soit nécessaire pour les patients ayant déjà eu un cancer.
(Transplantation, vol.81, n°7, pp.982-985)
/sl/san/APM

[SLJGB001]

Testez APM NEWS et profitez de l'intégralité de nos dépêches

30 à 50 dépêches par jour sur les sujets du domaine de la santé

Plus de 80 000 utilisateurs en France

20 journalistes experts en France et 3 bureaux en Europe

A lire aussi