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La consommation de café diminue le risque de développer une goutte

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WASHINGTON, 28 mai 2007 (APM) - La consommation de café réduit le risque de développer une goutte, selon une large étude nord-américaine.
Plusieurs travaux ont montré que la consommation de café réduisait l'incidence d'hyperuricémie (concentration surélevée d'acide urique dans le sang), qui constitue l'un des principaux facteurs de risque de la goutte, rappelle-t-on.
Selon Hyon Choi, de l'University of British Columbia à Vancouver, et ses collègues bostoniens, la caféine pourrait être la clé de cet effet bénéfique. Des travaux menés chez l'animal ont en effet montré qu'elle inhibait la xanthine oxydase, une enzyme impliquée dans la synthèse d'acide urique et qui est la cible de l'allopurinol, indiqué contre la goutte.
D'autres mécanismes d'action de la caféine peuvent être avancés, notamment celui d'une action sur l'insuline, avec un bénéfice non seulement sur le risque de diabète mais également sur celui d'hyperuricémie.
Au-delà de l'hyperuricémie, les chercheurs ont mené une étude rétrospective sur 51.529 hommes initialement sains, dont 757 ont développé une goutte par la suite, afin d'évaluer les bénéfices potentiels du café et de la caféine.
Leurs résultats montrent qu'une consommation importante de café diminue notablement le risque, de 40% pour quatre à cinq tasses par jour et de 61% au-delà. L'effet est encore plus marqué chez les hommes ne prenant pas de diurétiques, facteur de risque de la goutte, avec une baisse de 70% chez ceux en consommant six tasses ou plus.
Malgré les arguments en sa faveur, la place de la caféine reste incertaine, les chercheurs ayant noté un effet similaire, bien que plus modeste, chez les personnes prenant du café décaféiné. De plus, ni la consommation totale de caféine (café, chocolat, boissons gazeuses), ni celle de thé n'étaient liées à la goutte.
"D'autres composants que la caféine pourrait contribuer à la corrélation inverse observée entre la consommation de café et ce risque", constatent les chercheurs.
Ils avancent l'hypothèse de l'acide chlorogénique, dont le rôle antioxydant aurait un effet positif sur la sensibilité à l'insuline et potentiellement sur l'hyperuricémie, tout en rappelant que d'autres inhibiteurs de la xanthine oxydase que la caféine pourraient être présents dans le café.
(Arthritis and Rheumatism, vol.56, n°6, p.2048-2054)
/rl/eh/APM

[RLKEM004]

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