AMSTERDAM, 11 mai 2009 (APM) - L'association de la phentermine et du topiramate dans une formulation à libération contrôlée a permis d'obtenir des pertes de poids significatives et supérieures à ce qui était obtenu avec chacun des produits seul, dans une étude américaine dont les résultats ont été présentés en fin de semaine dernière au congrès européen sur l'obésité (ECO) à Amsterdam.
Les deux molécules sont développées dans un même comprimé sous le nom de Qnexa* par la société américaine Vivus.
La phentermine, commercialisée dans de nombreux pays mais pas en France, est un dérivé de l'amphétamine qui est déjà utilisé pour perdre du poids. Des associations avec les fenfluramines (phen-fen) avaient conduit à des valvulopathies aux Etats-Unis, mais la phentermine seule n'a pas été associée à cette complication, rappelle-t-on. Le topiramate est actuellement utilisé comme anti-épileptique.
L'étude EQUATE présentée à Amsterdam avait pour but de comparer, chez 756 patients obèses (indice de masse corporelle entre 30 et 45, moyenne 36,3 kg/m2), deux doses de phentermine et de topiramate soit seules soit associées à un placebo durant six mois.
Alors que le placebo a été associé à une perte de poids de 1,7 kg, la phentermine seule a entraîné des pertes de poids de 5,45 et 6,1 kg aux doses faible et forte, le topiramate seul des baisses de 5,1 et 6,4 kg et l'association des deux molécules des baisses de poids de 8,5 et 9,2 kg en fonction de la dose, selon le résumé de l'étude présentée au congrès.
Ainsi, l'association des deux produits donnait une baisse de poids qui était moindre que l'addition des baisses obtenues avec chaque produit seul mais qui était néanmoins significativement supérieure à chaque produit seul.
L'association a permis d'obtenir une réduction d'au moins 5% du poids chez plus de 60% des patients et de plus de 10% chez environ 40%.
L'association a été bien tolérée, les principaux effets secondaires étaient des fourmillements, bouches sèches, céphalées et constipations.
Globalement, le taux de terminaison de l'étude était de 70%, indique Vivus dans un communiqué.
Vivus indique que deux autres études de phase III sont en cours, sur des durées d'un an, l'une dans des obésités avec un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 35 et l'autre chez des patients en surpoids ou obèses (IMC de 27 à 45) et présentant des comorbidités (hypertension, dyslipidémie, diabète). Les résultats sont attendus pour le troisième trimestre 2009.
Dans une étude présentée en 2008 à un congrès de diabétologie, Qnexa* a également montré sa capacité à améliorer la glycémie chez des diabétiques de type 2 (cf dépêche
dépêche du 26/05/2008 à 10:49).
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