HYDERABAD (Inde), 7 septembre 2011 (APM) - La moitié des réactions indésirables aux médicaments nécessitant une consultation médicale seraient évitables, selon une méta-analyse qui doit être présentée jeudi au congrès annuel de la Fédération internationale pharmaceutique (FIP), qui se tient depuis samedi et jusqu'à jeudi à Hyderabad.
Katja Hakkarainen de la faculté nordique de santé publique à Göteborg (Suède) et ses collègues ont cherché à établir la fréquence et l'évitabilité des réactions indésirables nécessitant une consultation médicale non programmée chez les patients non hospitalisés, ainsi que chez les patients déjà hospitalisés.
Leur méta-analyse a inclus 22 études. Elle montre, chez les patients non hospitalisés au départ, une fréquence des réactions indésirables évitables de 2,0%, selon le résumé de la communication orale. Ces réactions indésirables évitables représentaient la moitié (51%) des réactions indésirables entraînant une consultation médicale.
Chez les personnes âgées en particulier, l'évitabilité était de 71%.
Parmi les patients déjà hospitalisés, la fréquence des réactions indésirables évitables était de 1,6%, et 45% de l'ensemble des réactions indésirables étaient évitables.
Ces effets indésirables évitables étaient par exemple des hémorragies internes sous anticoagulants avec une surveillance insuffisante ou un mésusage de médicaments anti-douleur qui peut entraîner des saignements gastro-intestinaux graves. Les effets indésirables évitables étaient aussi observés lorsqu'une contre-indication avait été ignorée ou minorée, ou lorsque le patient prenait une dose plus élevée que celle prescrite.
Les raisons de ces effets indésirables évitables comprennent une mauvaise coordination des soins, le manque de temps et de connaissance chez les professionnels de santé et l'éducation insuffisante du patient, explique Katja Hakkarainen dans un communiqué.
Le fait que les effets indésirables évitables soient si fréquents "signifie qu'il est urgent de créer un climat dans lequel ces effets ne sont pas cachés et que cela n'implique pas de sanction", suggère-t-elle, rappelant qu'il n'existe aucun consensus actuellement sur les moyens de prévenir les effets indésirables.
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