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La polymédication, seul facteur responsable des hospitalisations pour effets indésirables de médicaments

WASHINGTON, 15 décembre 2011 (APM) - La polymédication apparaît comme le seul facteur associé à un risque accru d'hospitalisation pour des effets indésirables de médicaments chez les personnes âgées, montre une étude américaine à paraître dans Journal of the American Geriatrics Society (JAGS).
Dans cette étude rétrospective, Zachary Marcum de l'université de Pittsburgh (Pennsylvanie) et ses collègues ont voulu décrire la prévalence des hospitalisations non programmées provoquées par des effets indésirables de médicaments dans une population de vétérans.
Ils ont pour cela analysé les données de 678 hospitalisations non programmées pour des vétérans de plus de 65 ans, relevant que 10% d'entre elles ont été provoquées par 70 effets indésirables impliquant 113 médicaments.
Les effets indésirables les plus fréquemment impliqués étaient une bradycardie en lien avec des bêta-bloquants, une hypoglycémie provoquée principalement par des antidiabétiques, des chutes associées à des antidépresseurs et des antihypertenseurs du type inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) et des modifications de l'humeur induites par des anticonvulsivants et des benzodiazépines.
Globalement, près de 45% des vétérans de l'échantillon prenaient au moins neuf médicaments et 35,4% en consommaient cinq à huit.
L'analyse des données, ajustée pour les caractéristiques démographiques, l'état de santé, l'accès aux soins, montre que seule la polymédication était associée de manière statistiquement significative avec le risque d'hospitalisation non programmée pour effets indésirables de médicaments, avec un risque relatif rapproché de 2,85.
Les chercheurs ont par ailleurs estimé que dans 36,8% des cas, l'hospitalisation aurait pu être évitée, principalement en raison des erreurs de prescriptions (52%), une mauvaise observance thérapeutique (28%) et une mauvaise surveillance du patient (12%).
Ces résultats devraient encourager d'autres travaux pour déterminer aussi la part de la polymédication des personnes âgées dans les passages aux urgences et les consultations non programmées et donner des pistes d'actions pour les médecins et les pouvoirs publics, concluent-ils.
(Journal of the American Geriatrics Society, édition en ligne du 8 décembre)
/ld/ab/APM

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