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Une décision sur le futur siège de l'EMA pourrait intervenir à l'automne (François Hollande)

BRUXELLES, LONDRES, 2 mai 2017 (APMnews) - L'Union européenne (UE) pourrait prendre une décision sur le futur siège de l'Agence européenne du médicament (EMA) à l'automne, a déclaré le président de la République française, François Hollande, samedi à l'issue d'une réunion extraordinaire du Conseil européen.
Réunis à Bruxelles, les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays membres de l'UE ont adopté à l'unanimité les principes devant guider la négociation avec le Royaume-Uni sur le Brexit.
Ils ont notamment acté le déménagement de deux agences européennes aujourd'hui basées à Londres, l'EMA et l'Autorité bancaire européenne (EBA).
"Même si le futur siège des agences et installations de l'UE situées au Royaume-Uni est une question qui relève de la compétence des 27 Etats membres et doit être réglée rapidement, des arrangements devraient être conclus en vue de faciliter leur transfert", indique le texte adopté samedi.
Selon François Hollande, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse dont le contenu a été transmis à la presse, "il y aura une procédure qui fera que le Conseil européen déterminera la méthode au mois de juin et prendra ensuite les décisions, sans doute à l'automne".
"Pour être plus concret, ça veut dire que les agences européennes qui étaient au Royaume-Uni n'y seront plus et ce seront des emplois, des activités et des décisions qui ne seront plus prises au Royaume-Uni mais qui seront donc dans un des pays de l'Europe à 27", a-t-il ajouté.
La plupart des pays se sont proposés pour accueillir l'EMA, qui emploie quelque 900 salariés. François Hollande et le gouvernement français ont notamment choisi de porter la candidature de Lille (cf dépêche du 20/04/2017 à 09:07).
Le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) a rapporté fin avril que l'Allemagne et la France pourraient trouver un compromis permettant à la première d'obtenir l'EBA et à la seconde de récupérer l'EMA (cf dépêche du 24/04/2017 à 12:54).

"C'est aussi simple que cela"

"L'Europe a des sièges, l'Europe a des institutions, l'Europe a des établissements et quand on n’est plus membre de l'Union, on les perd! C’est aussi simple que cela", a fait valoir François Hollande, alors que le gouvernement britannique estime que la localisation des agences est un sujet de négociation.
La direction de l'EMA comme les industriels ont récemment fait part publiquement de leur volonté d'une décision rapide sur le lieu du futur siège (cf dépêche du 24/04/2017 à 06:00 et dépêche du 05/04/2017 à 18:23).
Conformément aux recommandations exposées fin mars par le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, le texte adopté samedi scinde la négociation sur le Brexit en deux phases, avec l'objectif d'organiser la sortie du Royaume-Uni en mars 2019 puis de bâtir une nouvelle relation avec l'UE.
La première phase, qui commencera après les élections législatives britanniques du 8 juin, doit porter sur les priorités devant figurer dans l'accord de retrait du Royaume-Uni. Le Conseil européen devra décider à l'unanimité -d'ici la fin de l'année, espèrent les Etats-membres- si les progrès sur la première phase ont été suffisants pour enclencher la deuxième, qui portera sur la future relation Royaume-Uni-UE.
Les pays européens ont prévu la possibilité d'organiser une période de transition entre la sortie du Royaume-Uni et la mise en place des relations futures, en la limitant dans le temps.

Discussions entre l'EMA et les agences nationales

L'EMA a indiqué vendredi dans un communiqué qu'elle a organisé jeudi une réunion avec les agences sanitaires des 27 Etats membres afin de discuter du fonctionnement de l'agence après le Brexit, en partant du principe que le Royaume-Uni ne participerait plus aux travaux.
Une nouvelle réunion est prévue le 5 juillet.
Il est attendu que toutes les agences contribuent aux activités de l'EMA en fonction de leurs compétences et de leurs capacités, afin d'assurer une allocation "optimisée et solide" de la charge de travail.
Selon un rapport budgétaire du Parlement européen, l'agence risque de devoir payer 347,6 millions d'euros correspondant aux années de loyer dus jusqu'à l'expiration de son bail, à Londres, en 2039 (cf dépêche du 28/04/2017 à 14:48).
La Commission européenne a écrit, dans sa feuille de route de négociation avec le Royaume-Uni, qu'elle entend que ce pays "couvre entièrement les coûts spécifiques liés à la procédure de retrait, comme le coût de relocalisation des agences".
/rtrs/gb/sl/APMnews

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