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Médicament: recul des dépenses de la liste en sus dans les hôpitaux et Espic en 2018 (infographies)

PARIS, 26 juillet 2019 (APMnews) - Les dépenses pour les médicaments inscrits sur la liste en sus ont reculé de 0,7% à 2,80 milliards d'euros en 2018 dans les hôpitaux et les établissements de santé privés d'intérêt collectif (Espic), montre une analyse des données ScanSanté de l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) réalisée par APMnews.
Cette légère baisse dans le secteur ex-DG (dotation globale) résulte principalement d'une envolée des dépenses pour les immunothérapies anticancéreuses contrebalancée par l'effet de la concurrence biosimilaire.
Alors que les dépenses totales ont baissé de 19 millions d'euros, celles de la classe ATC (classification anatomique, thérapeutique et chimique) "autres antinéoplasiques", qui regroupe essentiellement les anticorps monoclonaux indiqués en oncologie, ont bondi de 159,2 millions.

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Au sein des "autres antinéoplasiques", les dépenses ont augmenté de 61,3 millions d'euros (+24,9%) à 307,2 millions pour Opdivo* (nivolumab, Bristol-Myers Squibb) et de 140,8 millions (+170,1%) à 223,6 millions pour Keytruda* (pembrolizumab, MSD), soit une hausse pour ces deux seules molécules de 202,1 millions par rapport à 2017.
Toujours dans cette classe, les économies sont principalement venues de la pénétration rapide des biosimilaires. Pour les dépenses relevant de la liste en sus, la part de marché de ceux de Mabthera* (rituximab, Roche) est passée de 2,5% en 2017 à 57,1% en 2018, et celle des biosimilaires d'Herceptin* (trastuzumab, Roche), dont les premiers ont été lancés à l'été 2018, a atteint 10,9%.
Parmi les autres classes ayant contrebalancé l'envol des "autres antinéoplasiques", les dépenses pour les immunosuppresseurs ont baissé de 99,4 millions d'euros avec, là encore, un effet de la concurrence des biosimilaires. Les dépenses pour l'infliximab (médicament de référence: Remicade*, MSD) ont chuté de 42,7% alors même que les unités administrées ont augmenté de 5,6%.
Les données du programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) montrent par ailleurs que si 380 centres hospitaliers (hors CHU) ont utilisé des médicaments inscrits sur la liste en sus en 2018, 44 d'entre eux ont concentré 50% des dépenses.
Au sein des établissements ex-DG, de nettes différences apparaissent en matière de pénétration des biosimilaires. Par exemple, pour les anticorps monoclonaux oncologiques, les hôpitaux d'instruction des armées (HIA) sont à 82,2% quand les Espic atteignent seulement 16%.

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Moindre pénétration des biosimilaires dans les cliniques

Dans les établissements privés lucratifs (ex-OQN, objectif quantifié national), les dépenses de médicaments inscrits sur la liste en sus ont augmenté de 1,2% (+6,6 millions d'euros) à 567,9 millions en 2018.
Les dépenses de la classe des "autres antinéoplasiques" ont progressé de 24,5 millions d'euros. Elles sont partiellement contrebalancées par des baisses de 6,9 millions pour les immunosuppresseurs et 8,7 millions pour les immunoglobulines.

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Toujours dans les cliniques, les "autres antinéoplasiques" et les immunosuppresseurs représentent à eux seuls plus de 85% des dépenses au titre des médicaments de la liste en sus depuis 2017.
La pénétration des biosimilaires est, en règle générale, plus modérée dans le secteur ex-OQN que dans l'ex-DG: en 2018, 51,9% vs 62,2% pour l'infliximab et 40,2% vs 57,1% pour le rituximab. Pour le trastuzumab, les chiffres sont en revanche très proches (10,4% vs 10,9%). Il en est de même pour l'étanercept (médicament de référence: Enbrel*, Pfizer): 30,4% vs 29,3%.
Pour commander votre présentation personnalisée des données de ScanSanté, vous pouvez adresser votre demande à olivier.andre[at]apmnews.com
eh/nc/APMnews

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