PARIS, 10 novembre 2022 (APMnews) - Le nombre de séjours en ambulatoire dans les établissements de santé publics et privés a augmenté de plus de 20% en 2021, montrant un rattrapage après la baisse observée en 2020 du fait de la crise sanitaire, a analysé APMnews en s'appuyant sur les données les plus récentes du programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI).
Les analyses d'APMnews ont été réalisées à partir des bases annuelles du PMSI MCO (médecine, chirurgie, obstétrique) pour les années 2016 à 2021 (hors séances et séjours en erreur).
La durée de séjour a permis d'identifier les séjours réalisés en ambulatoire, qui se caractérisent par une durée nulle (dates d'entrée et de sortie identiques). La classification en groupes homogènes de malades (GHM) a été utilisée pour distinguer les différents types de séjours: les séjours chirurgicaux (GHM en "C"), les séjours avec acte classant non opératoire (GHM en "K") qui correspondent à des techniques peu invasives ne nécessitant pas d'être réalisées dans un bloc opératoire (par exemple, les explorations endoscopiques), et les séjours médicaux (GHM en "M" ou en "Z").
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Après une baisse de 11,7% en 2020 due au Covid-19, les séjours réalisés en ambulatoire ont connu une forte hausse en 2021 (+20,7%, à 8.899.226 séjours), traduisant un rattrapage.
Les séjours de chirurgie ont enregistré la baisse la plus importante en 2020 (-15,3% vs -13,6% pour les séjours avec acte classant non opératoire et -4,8% pour les séjours de médecine) mais une forte hausse en 2021 (+21,7%). La progression a également été très forte pour les séjours de médecine (+20,1%) et pour les séjours avec acte classant non opératoire (+20%) en 2021.
En prenant 2019 comme référence, année d'avant crise, les séjours de médecine ambulatoire ont augmenté de 14,4% en deux ans, ceux de chirurgie de 3% et les séjours avec acte classant non opératoire de 3,7%.
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Presque 50% (49,6%) des séjours ambulatoires ont été réalisés par des cliniques (contre seulement 35,7% de l'ensemble des séjours). Les établissements publics ont quant à eux généré 41,4% des séjours ambulatoires (CHU-CHR: 19,2% et CH: 22,2%), les CLCC 1,3% et les autres Espic 5,2%.
La proportion de séjours ambulatoires est en constante progression depuis 2016, passant de 41,3% à 47,9%.
Cette augmentation progressive du taux d'ambulatoire concerne aussi bien les séjours de médecine que les séjours de chirurgie qui ont connu respectivement une augmentation de 6,5 points et de 8,8 points. L'augmentation a été en revanche plus modérée pour les séjours avec acte classant non opératoire (+1,4 point), dont le taux d'ambulatoire atteint presque 80% en 2021.
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La proportion de séjours ambulatoires varie de 32% pour les CH à plus du double pour les cliniques (66%).
Les cliniques ont le plus fort taux de chirurgie ambulatoire, atteignant 68%, devant les Espic dont le taux s'élève à 56%, suivis des hôpitaux d'instruction des armées (HIA, 52%), des CH (44%), des CLCC (41%) tandis que les CHU-CHR sont à 34%.
En médecine ambulatoire, les CLCC arrivent en tête à 42% puis les CHU-CHR (39%), suivis par les cliniques et les Espic (30% chacun), puis les CH et les HIA (23% chacun).
Dans les CLCC, les taux d'ambulatoire en médecine et en chirurgie sont similaires (respectivement 42% et 41%).
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Si le taux d'ambulatoire a connu une augmentation progressive dans toutes les catégories d'établissements entre 2016 et 2021, la forte progression de 2021 (+3,8 points globalement) a été plus marquée pour les Espic hors CLCC (+5,7 points) et les CLCC (+4,1 points).
sl/nc/APMnews