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Le ministre de la santé ouvre la voie à une vaccination obligatoire contre le HPV

PARIS, 21 novembre 2022 (APMnews) - Le ministre de la santé et de la prévention, François Braun, a annoncé dimanche lors d'une interview sur RTL avoir saisi la Haute autorité de santé (HAS) sur un possible élargissement des vaccinations obligatoires notamment au vaccin contre les infections à papillomavirus humains (HPV).
Depuis 2018, 11 vaccinations sont obligatoires, sauf contre-indication médicale, et ce chiffre "pourrait être élargi", a fait savoir le ministre de la santé, qui a insisté sur le volet "prévention" de son portefeuille. "La prévention est un enjeu majeur et un des outils de la prévention, c'est la vaccination", a-t-il souligné.
Le ministre a expliqué avoir sollicité l'avis de la HAS, qu'il attend avant de "prendre [sa] décision" sur les vaccins qui pourraient être concernés. Il a cité en "exemple", "sans préjuger s'il doit être obligatoire ou pas", le vaccin anti-HPV.
"C'est un virus qui est responsable de quasiment tous les cancers du col de l'utérus, de cancers du rectum, de cancers ORL", a-t-il rappelé. "Les Australiens, grand peuple, ont vacciné toute la population. [Ce n'était] pas une obligation, ils ont fait une campagne de vaccination des jeunes parce que cette vaccination, elle doit avoir lieu avant les premières relations sexuelles", a-t-il illustré. "Ils envisagent de faire disparaître le cancer du col de l'utérus dans 10 ans. Je pense que c'est un enjeu majeur, c'est ça la prévention", a-t-il complété.
François Braun avait fait connaître son attachement à ce sujet lors de la convention nationale des centres de lutte contre le cancer (CLCC). Il avait déjà cité l'exemple de l'Australie pour promouvoir la vaccination contre le HPV (cf dépêche du 14/11/2022 à 16:09).
La vaccination contre ce virus est recommandée depuis 2007 chez les jeunes filles de 11 à 14 ans et préconisée chez les garçons depuis janvier 2021. Selon Santé Publique France (SPF), la couverture vaccinale chez les jeunes filles de 15 ans était en 2021 de 45,8% pour la première dose, contre 6% chez les garçons. La stratégie décennale de lutte contre le cancer a fixé un objectif de 80% de couverture chez les jeunes filles d'ici 2030 (cf dépêche du 25/04/2022 à 12:26).
Depuis début novembre, l'administration de ce vaccin peut être réalisée par les pharmaciens, sage-femmes et infirmiers, qui pourront également le prescrire à partir de janvier 2023, rappelle-t-on (cf dépêche du 01/07/2022 à 15:31).
mjl/eh/APMnews

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