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Après plus de 20 ans chez AstraZeneca, Olivier Nataf prend les rênes de l'oncologie de Sanofi

PARIS, 9 mai 2023 (APMnews) - Après plus de 20 ans de carrière au sein du groupe AstraZeneca jusqu'à la présidence de sa filiale française, Olivier Nataf a annoncé lundi sur LinkedIn qu'il rejoignait Sanofi en tant que responsable de la franchise oncologie au niveau monde, au sein de l'entité Médecine de spécialités.
Il remplace Alexander Zehnder, qui occupait ce poste chez Sanofi depuis février 2018 et a rejoint en avril la société spécialisée dans l'ARN messager Curevac (cf dépêche du 09/01/2023 à 17:59). Il rapporte directement au vice-président exécutif en charge de la division Médecine de spécialités, Bill Sibold.
Dans un message écrit en anglais sur LinkedIn, Oliver Nataf s'est félicité d'avoir décroché un "dreamjob" qui consiste à diriger "la formation et l'accélération d'un portefeuille de développement oncologie pour un grand groupe pharmaceutique mondial". "Pour moi, c'est comme rejoindre une start-up avec les forces d'un grand acteur de la pharma", a-t-il partagé.
Son départ de la présidence d'AstraZeneca France, qu'il occupait depuis novembre 2019 (cf dépêche du 30/10/2019 à 10:52), avait été annoncé le 20 avril dans un bref communiqué de la filiale, précisant que la nomination d'un successeur était "en cours" et serait communiquée "prochainement".
Olivier Nataf. Photo: LinkedIn
Olivier Nataf. Photo: LinkedIn
Diplômé en biologie moléculaire de l'université Pierre-et-Marie-Curie et de l'université de Chicago, titulaire d'un DEA en pharmaco-oncologie de l'Ecole normale supérieure (ENS), d'un master de l'Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP Business school) et d'un master de l'Iris (Institut de relations internationales et stratégiques), Olivier Nataf a réalisé l'ensemble de sa carrière chez AstraZeneca, qu'il a rejoint en 2001 après un stage de fin d'études.
Il a été chef de produits dans le domaine du cancer de la prostate entre 2001 et 2005, puis a rejoint Chicago comme commercial dans le cancer du sein en 2006, avant d'emménager à Philadelphie pour occuper, de 2009 à 2011, le poste de responsable de marque dans le diabète puis dans jusqu'en 2012 dans les "nouveaux produits".
"Directeur de l'excellence commerciale cross-canal" en charge des marchés des Amériques en 2012, puis des Etats-Unis, il est nommé en 2014 directeur commercial en oncologie en charge des pays émergents basé à Londres, avant de prendre la direction de l'oncologie chez AstraZeneca France à Paris entre 2015 et 2017. Il est reparti en 2017 aux Etats-Unis à Washington comme vice-président en charge de l'oncologie du groupe anglo-suédois.
Après avoir pris la présidence de la filiale française, il a intégré en décembre 2019 le conseil d'administration du Leem (Les entreprises du médicament) et en assuré, en tant que secrétaire du bureau, la présidence par intérim lors du départ surprise de Frédéric Collet des présidences de Novartis France et du Leem en avril 2022 (cf dépêche du 21/04/2022 à 18:50).
Il est également président de la commission recherche et innovation du Leem, et a été élu en mars 2022 président de l'association LIR (Laboratoires internationaux de recherche), qui rassemble depuis 1998 des représentant des filiales françaises de laboratoires étrangers.
Il rejoint Sanofi dans une période difficile pour l'activité en oncologie, qui fait partie des axes prioritaires du groupe pharmaceutique français mais a connu de nombreux revers depuis plusieurs années.
Le dernier en date a été l'annonce en août 2022 de l'abandon du développement de son dérégulateur sélectif optimisé des récepteurs des oestrogènes (SERD) oral, l'amcenestrant, après un nouvel échec clinique en phase III dans le cancer du sein avancé ER+/HER2- (cf dépêche du 17/08/2022 à 10:32).
La spécialité faisait partie des quatre actifs clés sur lesquels Sanofi expliquait miser en 2020 (cf dépêche du 03/06/2020 à 12:51), avec l'inhibiteur de PD-1 Libtayo* (cémiplimab, avec Regeneron), dont les droits ont été finalement récupérés par Regeneron en juillet 2022.
Lors d'un déplacement en septembre 2022 sur le site de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), qui constitue un centre mondial d'excellence en oncologie pour le laboratoire français, le directeur général de Sanofi Paul Hudson a affirmé la volonté du groupe de maintenir ses efforts dans le domaine. "Nous sommes une petite société en oncologie. L'important pour nous est de faire quelque chose de révolutionnaire, pas de copier ce qu'ont déjà fait les autres", a-t-il déclaré, espérant notamment rebondir grâce à la technologie des cellules NK (natural killer) (cf dépêche du 09/09/2022 à 17:21).
Le laboratoire place par ailleurs ses espoirs dans l'anticorps monoclonal Sarclisa* (isatuximab), homologué dans le myélome multiple en rechute et réfractaire, et sur le développement dans plusieurs types de cancer d'une interleukine-2 (IL2) non-alpha, et du tusamitamab ravtansine, un conjugué anticorps-médicament anti-CEACAM5, qui fait l'objet d'une licence avec Immunogen.
rm/eh/APMnews

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